La déesse écarlate
par Jeanne Faivre d'Arcier
Editions Presses Pocket, coll. Terreur

Ce livre est le deuxième volet de la trilogie en rouge que nous offre cet auteur français. La déesse écarlate, au cours de ses 350 pages, nous entraîne dans l'univers contemporain d'une Inde romancée. Jeanne Faivre d'Arcier, d'ailleurs, ne s'est pas privé d'y engager le panthéon hindou et sa mythologie.

Un enfant, qui échappe de justesse à une mort que ses parents tentent de fuir, grandit loin de sa terre natale et maudite, l'Inde. A 25 ans, son retour déclenche une lutte ambiguë entre des forces obscures et le mal incarné. Des vampires indiens et d'autres mythes s'affrontent sur un échiquier à échelle humaine jusqu'à délaisser cet intermédiaire et à en venir directement aux mains.

L'écriture est vive et dynamique et l'auteur, en s'exprimant quelquefois à demi-mots, nous laisse toute liberté pour enrichir son récit de notre imagination. La sensualité est présente et savoureuse, sans lourdeur. On se surprend à sourire, à rire et à espérer pour ces personnages hors du commun. L'auteur s'est amusé avec passion à nous les rende attachants et humains, quelle que soit leur nature (et ça n'est pas toujours un cadeau, même pour nous autres mutants). Le scénario souffre de quelques incohérences ou facilités mais tient la route en général. Et si Shiva, Kali et les autres paraissent un peu trop une bande de gamins gâtés et irréfléchis, on se rappelle les grecs qui décrivaient de vrais sitcoms pour leurs dieux.

En bref, l'ouvrage se situe beaucoup plus justement à la rubrique conte fantastique que terreur et est vraiment de qualité (même si l'illustration de première page est décevante). A quand le troisième volet de cette trilogie rouge sang !??

Sébastien "855"

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