La plongée en apnée, immersion en bloquant sa respiration, est un sport ou un loisir qui se pratique avec un équipement minimum. Pour apprécier la vision du décor sous-marin, il suffit d'un masque, d'un tuba (tube qui facilite la respiration) et d'une paire de palmes (pour se déplacer sans effort). L'apnéiste alterne en restant un peu en surface pour reprendre sa respiration puis en s'immergeant jusqu'à une profondeur de quelques mètres avant de remonter... On peut pratiquer cette activité un peu partout en bord de mer. Même en des sites pauvres comme les plages, la vie sous-marine étonne toujours par sa richesse et sa variété. L'apnée de loisir telle que la promenade aquatique ou "Snorkling" (appellation anglo-saxonne) consiste à évoluer le plus souvent en surface et à observer le paysage sous-marin. Cela ne présente pas de danger tant que l'on respecte les quelques règles élémentaires de sécurité :
· Se méfier du soleilLa chasse sous marine que l'on pratique loin des baigneurs, à l'aide d'un fusil harpon et d'un poignard, permet d'améliorer sensiblement son ordinaire culinaire par des fruits de mer (moules, huîtres...), des poissons et des crustacés (crabes...). Mais attention, il est très important de ne pas chasser les animaux rares ou en période de reproduction pour préserver l'équilibre écologique du lieu. L'apnéiste veillera aussi à ne pas s'approcher des bateaux et des zones baigneurs (plages). Enfin la pure apnée sportive, comme celle que l'on a pu voir dans le film "Le Grand Bleu", consiste en de vrais performances physiques. Si n'importe qui peut bloquer sa respiration trente secondes et descendre de 3 mètres, il n'en est pas de même pour une apnée de 3 minutes à 50 mètres ! Ce genre d'activité ne s'improvise pas, demandant un entraînement périodique et une bonne connaissance de soi. Le plaisir est réel mais le risque aussi.
· Ne pas sortir de la zone baigneur
· éviter les immersions trop longues ou trop profondes
· Ne pas se fatiguer & Ne pas se promener seul
· Ne pas se surestimer etc...
En définitif, l'apnée s'adresse à un public jeune et moins jeune ( de 7 ans à "77 ans", en fonction bien sûr de la condition physique) et permet pour un coût modéré d'accéder à la beauté de la faune et de la flore sous-marine sous réserve d'une certaine discipline. Et pour profiter de ce littoral encore de nombreuses années, ses usagers doivent veuiller à le protéger contre toute destruction ou pollution.
La plongée avec scaphandre autonome,
(ou "plongée bouteille") immersion en utilisant une réserve
d'air transportable avec soit, est un loisir facilement accessible ! Cela
ne devient un "sport", assez technique d'ailleurs, qu'à un haut
niveau. Pour "monsieur tout le monde", un plongeur est un être bizarre
portant un matériel aussi lourd qu'étrange, se pliant à
des règles obscures (paliers) pour aller récupérer
les trésors des galions engloutis.
Découvrons ensemble les motivations, l'équipement,
l'entraînement, les connaissances et les consignes de sécurité
du plongeur commun.
Il y a deux grands plaisirs dans la plongée
sous-marine : les sensations et le panorama. D'une certaine façon,
c'est le vieux rêve d'Icare que l'homme réalise ainsi, le
rêve de voler ! La pesanteur sous l'eau parait avoir disparu. Le
plongeur se retrouve comme un oiseau dans un espace à 3 dimensions
où il lui est possible de monter et de descendre presque librement.
A la différence de l'apnée, la plongée permet de profiter
tranquillement de ces sensations aquatiques sans être si limité
dans le temps. Un promeneur "avec bouteille" peut rester facilement une
heure sans refaire surface et sans ressentir la moindre lassitude, au contraire.
Un tel état de calme et de silence (on ne parle pas sous l'eau !)
procure enfin un bien-être que beaucoup de gens recherchent. Le second
attrait réside dans le plaisir des yeux. Un relief accidenté
est toujours un splendide décor pour une promenade sous-marine :
falaises, pics, canyons, grottes, collines et éboulis enchantent
le plongeur. Entouré d'animaux et de végétaux divers,
le visiteur s'émerveille des grands bancs de poissons argentés,
des mérous solitaires, des inoffensives murènes ou des langoustes
curieuses. Ce petit monde se déplace entre les grandes algues vertes
et brunes (mers froides) ou entre les éponges et les branches de
corail(mers chaudes).
Ce sont ces fantastiques sensations, cette extrême
mobilité, conjuguées à un décor irréel
et vivant qui expliquent pourquoi, après avoir essayé une
fois, tant de gens se passionnent et continuent la pratique de la plongée.
Si l'être humain n'est pas fait (après sa naissance) pour
vivre en milieu aquatique, il a cependant su inventer des matériels
pour lui permettre ce prodige. Le problème sous l'eau étant
le manque d'air, il suffit d'en emporter une bouteille remplie. Portée
sur le dos, cette bouteille, d'un volume courant de 12 litres, contient
un air sous pression (écrasé 200 fois pour en contenir plus)
à 200 bars. Cela représente autant d'air que le contenu d'une
cabine téléphonique ! Pour apporter cet air à la bouche
du plongeur, une sorte de tube creux et souple est utilisé ; son
nom, le "détendeur" indique qu'il diminue la pression de la bouteille
jusqu'à une pression respirable. Le reste du matériel n'est
plus vital mais apporte sécurité, confort et même luxe.
A l'équipement de l'apnéiste, se rajoute une gilet stabilisateur,
une montre, un profondimètre, un manomètre, une combinaison
isolante, un poignard, une lampe, etc. Le gilet stabilisateur est une sorte
de bouée gonflable que l'on utilise pour flotter en surface ou pour
s'alléger sous l'eau. Trois informations sont importantes au plongeur
; c'est le temps d'immersion, donné par sa montre, la profondeur,
indiquée par le profondimètre (sorte de grosse montre) et
la pression de l'air restant dans la bouteille, lue sur le manomètre.
La combinaison en Néoprène (sorte de caoutchouc rempli de
petites bulles d'air de 6 mm d'épaisseur) entoure et protège
le plongeur du froid. Facultatifs, Le poignard le rassure contre toute
ficelle ou filet trop attachant et sa lampe, lui permet d'éclairer
les trous obscurs et de rendre aux profondeurs, leurs vraies couleurs.
Il n'est pas conseillé d'acheter tout ce matériel car son
prêt est souvent compris dans le prix d'une plongée commerciale.
Un plongeur en maillot de bain s'équipe de tout cela en environ
10 minutes et même s'il a ensuite l'apparence et la démarche
en surface d'un monstre de film d'horreur, il est tout à fait à
l'aise sous l'eau.
Pas besoin de savoir nager pour tester la plongée
! La première approche consiste en un baptême : un plongeur
moniteur s'occupe du débutant, le plus souvent en particulier. Il
l'emmène faire une promenade ni trop longue, ni trop profonde (20
à 30 minutes et 3 à 5 mètres de profondeur) pour commencer.
Ensuite, pour permettre au débutant de lâcher le moniteur
et de s'en éloigner un peu, un petit apprentissage est nécessaire.
En moyenne 5 ou 6 plongées suffisent pour gagner une autonomie.
Le nouveau plongeur est alors diplômé niveau 1 ! Grâce
à cela, il pourra faire des promenades avec un moniteur et quelques
autres personnes comme lui jusqu'à une profondeur de 20 mètres
environ.
La majorité des animaux et végétaux se trouvant
justement entre 5 et 30 mètres de profondeur, ce niveau convient
tout à fait à la plupart des plongeurs. Les sportifs ou passionnés
ont la possibilité de suivre par la suite un apprentissage plus
difficile et plus complet en vue du niveau 2 de plongeur. Cela permet de
plonger, toujours en sécurité, un peu plus profond ou sans
moniteur tout proche. Mais une douzaine de plongées techniques sont
nécessaires ainsi que quelques cours théoriques... Enfin
après de nombreuses plongées de divertissement, le plongeur
niveau 2 a la possibilité de préparer le niveau 3 pour être
autonome ou le niveau 4 pour devenir ensuite un moniteur. De manière
générale et dès le niveau 1, le plongeur va apprendre
sous l'eau, à respirer calmement, à ne pas faire de gestes
inutiles, à retirer puis à remettre son masque, à
se déplacer sans utiliser les bras, à prêter son détendeur
à une personne qui manque d'air, à se servir des quelques
signes internationaux pour communiquer. Acquérir les diplômes
de plongée n'est pas un but très intéressant, l'important
c'est d'en savoir assez pour se promener et se faire plaisir à plonger
sans risque. Enfin, il faut être vigilant, car pour un débutant,
un baptême ou une plongée ne se passera sans problème
qu'à condition d'être accompagné d'un moniteur diplômé
(garantie -normalement- d'une expérience à enseigner et initier
en sécurité) ! La majorité des accidents surviennent avec des
amis qui pensent pouvoir assumer le rôle de moniteur sans
l'être.
Le milieu aquatique est très différent
du milieu aérien à cause de la densité de l'eau. Pour
comprendre "comment ça marche" sous l'eau, les plongeurs débutants
suivent quelques cours théoriques. Au niveau 1, seules quelques
consignes de sécurité sont expliquées et une discussion
d'une heure ou deux suffit. Pour les niveaux supérieurs, l'enseignement
est plus complet et est constitué des chapitres suivants :
· Physique
· Calculs des paliers
· Prévention, traitement des accidents
· Législation
· Description du matériel.
La plongée sub-aquatique présente
peu de danger (moins dangereux par exemple que le ping-pong) si elle est
pratiquée dans de bonnes conditions. En 1994 par exemple, pour toutes
les plongées des 300.000 plongeurs français, il a été
recensé (déclarés) 260 accidents. 37 % de ces accidents
sont survenus hors d'une structure club de plongée (plongée
plutôt sans moniteur). Tout plongeur censé va suivre les quelques règles
de sécurité suivantes :
Enfin pour dissiper quelques idées reçues...
C'est bien de l'air et non de l'oxygène que le plongeur respire
grâce à sa bouteille.
"L'ivresse des profondeurs" existe bien mais s'exprime plutôt par une
difficulté à réfléchir rapidement et l'apparition d'un stress que par
une ivresse type alcoolique. De plus, il faut atteindre une profondeur
d'environ 40 mètres pour y être sujet. Le plongeur débutant ou niveau 1
n'est donc pas du tout concerné !
A quelques rares exceptions près (importants problèmes et malformations
aux oreilles) tout le monde peut pratiquer la plongée "bouteille". Pour
les très jeunes (de 7 à 13 ans), la profondeur maximale autorisée est
moins élevée que pour l'adulte ; de même une mauvaise condition physique
doit dicter une conduite plus prudente. Il n'est pas besoin de connaître
grand chose à la mer et encore moins à la plongée pour essayer.
Et si pour moi, (ainsi que pour mes amis moniteurs) après un millier de
plongées, ces sensations étranges, ces reliefs accidentés et ces animaux
sauvages sont toujours aussi attirants, je n'ai qu'un conseil à vous
donner : Prenez vite un passeport pour... ...l'espace bleu.